Selon Mediadico, le mot paresse est defini comme suit: "Défaut du paresseux, de celui qui n'aime pas le travail et l'effort." Parfois je me demande si le mot "paresseux" n'est pas un critère subjectif. Chaque société a peut-être une définition pour "une femme paresseuse". Une société pourrait considerer une femme qui est incapable de bien faire les travaux ménagers comme étant paresseuse. D'autres pourraient généraliser et inclure à la fois ses performances à son lieu de travail et la façon dont elle gère son ménage. Alors une femme qui est très active au travail, mais qui est une mauvaise ménagère pourrait être considérée par certains comme étant paresseuse, contrairement à certains qui pourraient donner raison à cette femme, expliquant son incapacité à exercer ses fonctions en tant que femme au foyer. Alors comment appelez-vous les femmes qui arrivent à gérer les deux à la fois ? Les superwomen ?
Les Saoudiens sont généralement connus d'être paresseux, que ce soit au travail ou à domicile. Je n'ai jamais rencontré un expatrié qui a dit le contraire. Même mes connaissances Saoudiens n'ont jamais osé dire le contraire, sauf une qui disait qu'elle était toujours occupée à la maison malgré le fait qu'elle avait deux bonnes qui faisaient tout le travail ménager. J'ai aussi rencontré quelques femmes Saoudiennes qui affirmaient qu'elles ne savaient pas faire la cuisine et ce n'était pas de leur faute car elles ont toujours eus des servantes qui faisaient tout le travail ménager. Qui fait la lessive ? Leurs bonnes. Qui amène les enfants à l'école ? Leurs chauffeurs et/ou domestiques ou dans certains cas, leurs maris. Alors que font-elles pendant 24 heures? Beaucoup de choses. Quel genre de choses ? Si la réponse n'était pas "j'étudie", c'était "je fais des courses ou je vais rencontrer mes amis dans les cafés ou clubs pour femmes". Un article récemment publié, a blâmé les femmes Saoudiennes pour le taux élevé de divorce en Arabie Saoudite. Ils disent que les femmes Saoudiennes passent plus de temps avec leurs amies et font des courses au lieu de passer du temps à s'occuper de leurs foyers et familles.
Je viens d'une tribu où les femmes sont connues d'être les plus paresseuses dans le pays entier et aussi les championnes à demander le divorce. Dans mon pays, une femme est censée être à la hauteur quand il s'agit de gérer son foyer. Personne ne se soucie du fait que vous travaillez en plus d'être femme au foyer. Si vous êtes trop fatiguée pour faire les deux, quittez votre emploi, prenez soin du ménage et laissez votre mari s'occuper des finances.
Ici en Arabie Saoudite, je travaille en moyenne 18 heures par jour, et j'e suis fière de m'occuper de ma famille. J'ai une bonne qui garde mon fils quand je suis au travail, mais c'est moi qui doit absolument faire la cuisine et les courses. Normal. Je crois que chaque femme doit être fière de cuisiner pour son mari. Dans ma ville natale, je serais considérée une personne paresseuse car je ne sais pas cultiver et je me fatigue rapidement chaque fois que je m'y mets. Fondamentalement, je serais celle qui ne peut même pas cultiver un champs pour nourrir sa famille mais qui préfère s'asseoir dans un bureau et prétendre qu'elle est une femme au foyer.
Alors, que pensez-vous ? Suis-je paresseuse? Ne pensez-vous pas que les expatriés, et peut-être certains hommes Saoudiens, jugent trop les Saoudiennes ? Ne pensez-vous pas qu'elles n'ont besoin que d'un changement de comportement, car elles dépensent leur énergie sur les choses non-essentielles au mauvais moment, au lieu de se concentrer sur leur ménage? D'ailleurs, qui est vraiment une personne paresseuse.
Si on avait laissé les femmes saoudiennes mener une vie normale (conduire, ne pas avoir besoin d'un mahram à chaque fois qu'elles doivent prendre une décision importante dans leur vie : inscription pour faire des études, travail, ouverture d'un commerce....) elles ne seraient pas si attentistes. Si elles sont actuellement dites paresseuses c'est qu'on leur a ôtés toute envie d'avoir de l'initiative. Alors elles ont laissé tomber la prise en main de leurs destins. Et la plupart sont devenues dépendantes (matériellement et domestiquement) car on les y a acculés. « A quoi bon ! » est l’expression qui me vient à l’esprit.
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